A propos

I’AM BOIDIN !
Fan de Gaston Lagaffe et Garfield pendant ma tendre jeunesse, la mort de mon poisson rouge, Picon, me bouleversa. Bien décidé à me venger contre quelqu’un  je me déguisai en friteman pour tabasser mon grand frère. Sans bras ni jambes, je fus vaincu assez rapidement. Puis l’été suivant, mon oncle baissa son pantalon et me dit cette phrase marquante : Tu veux être mon Robin ? C’est ainsi que je décidai le 13 juillet 1983 de lire Batman pour ne plus souffrir.

Aujourd’hui je suis graphiste/illustrateur indépendant et je vais beaucoup mieux !

Entre ma première rencontre avec Batman dans une case et Aujourd'hui, il s'en ai quand même passé des choses !
Malgré que j’idolâtrai la chauve souris, le petite oiseau voltigeur me traumatisa toujours. C'est lors d'une classe de neige à Chavroux, le fameux village breton, que j'en eu la confirmation. Alors que nous faisions du ski de fond prêt d'un stand de crêpes, la vendeuse (une certaine zusette) m'en proposa une que j'acceptai aussitôt. Soi disant les meilleurs crêpes du coin. Mais un putain de rouge gorge sortit de Noullpart, l'autre fameux village breton, pour piquer ma sucrerie. "Il nous l'ont volé !" cria un camarade de classe assez laid, devenu bijoutier depuis. Rien y fit, l'oiseau fut déjà haut et mon dégoût pour Robin aussi.

Tout juste un an après cette expérience neigeuse, je partis à Gotham dans l’espoir de rencontrer mon héro capé et masqué. A peine arrivé, un homme se disant de la maréchaussée me posa cette question :

« Vous venez pour affaires,  pour raisons personnelles ou pour voir Batman ?« 

Sentant le coup fourré, je frappai violemment l’entre pattes du faux poulet et je pris la fuite dans les rues de Gotham. 213 mètres plus loin, j’oubliai de regarder à gauche et à droite en traversant et un taxi, conduit par Bruce Willis, me fonça dessus …

SHBRAM fit l’engin dans un panneau « animaux sauvages » tandis que je fus soulevé de terre par dieu en personne : Batman ! Il me tint si fort que les câlins de ma mère n’étaient qu’une poignée de main à côté. Il me relâcha avec précaution sur le toit d’un bus, je le regardai s’élever, un policier m’arrêta, il avait disparu. Un tel souvenir en poche, mon séjour de 2 mois en prison passa très vite.

Pendant ce séjour, j'ai sympathisé avec mon compagnon de cellule, un ancien vendeur d'assurance à la peau verte mieux connu sous le nom de Killer croc. Loin des clichés, cette « brute à écailles » est en réalité de taille raisonnable (2m30 à tout péter) et plus sympathique que psychotique. Comme tout le monde dans ce zoo, il prenait soin de ses 84 dents, chassait les rats, bouchait les toilettes avec des écailles, mangeait tout son son plateau et même la main du gardien une fois… Ha Ha qu est ce qu'on a rit ce jour la.

Croci (son petit surnom) est un mec parfaitement normal avec ses problèmes d'humain (comment dormir dans un lit avec une taille de 2m30 ?) et ses problèmes de crocodiles (dois-je manger mon compagnon de cellule pendant son sommeil ?) Heureusement pour moi, j'étais trop mince à l'époque et me manger n'aurait qu'ouvert son appétit sans le rassasier.
Bref, ce séjour m'a permis de faire connaissance avec un homme brisé qui brise des hommes pour se reconstruire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire